En gros ce qui se passe dans ma petite vie. Pas super passionnant, mais si vous voulez vous plaindre, dites le à Ptit Nico, c'est lui qui m'a dit que ce serait bien un blog quand je serai en Ecosse... ;-)

mardi 6 février 2007

la neige, encore et toujours...

Au réveil, une grande clarté baignait la chambre, alors j’ai ouvert grand les rideaux pour voir qu’en fait, ce n’était pas tant le soleil qui entrait dans la chambre, mais son reflet sur la neige. Et oui, 2/3cm de poudreuse ce matin au réveil ! Alors, je me prépare, je déjeune et je range un peu le reste du chantier qu’il y avait encore dans la chambre car la femme de ménage passait aujourd’hui. Après avoir tout bien rangé, je me suis mise en route pour la fac. En arrivant au bout de Hillhead, j’ai vu Marine qui attendait alors on a fait la route ensemble jusqu’en bas du parc. On a décidé de se faire une petite soirée X Files ce soir. Après l’avoir laissée partir pour son cours de littérature, j’ai rejoint le Taylor Building pour mon cours de français. J’ai discuté un peu avec l’Ecossaise trop sympa de notre cours jusqu’à l’arrivée de Magali. Ensuite, on est entrés en cours et le prof a rendu les traductions de la semaine dernière. Autant le dire, les notes volaient super haut pour nous. J’ai eu 20 et Magali 18. Malheureusement pour nous, elles ne comptent pas dans la moyenne… Bref, on a passé l’heure à corriger ça. Le prof nous a demandé plein d’explications pour certains petits points ; on a essayé d’aider comme on a pu… C’était bien sympa. Etant donné qu’on était tous supers doués, on a fini avec 10min d’avance.

Magali m’a proposé de rester un peu avec elle parce que Julie avait une heure creuse et qu’elles allaient rester discuter pendant cette heure. Je l’ai accompagné et on a discuté un peu en attendant Julie. A son arrivée, on a discuté ; Julie avait l’air de très mauvais poil et ce n’est pas peu dire. La moindre petite chose et on se fait engueulé. La conversation s’est un peu détendue au bout d’un moment et finalement, c’était assez agréable même si visiblement, Julie n’avait pas l’air super contente que Magali m’ait proposé de rester. Vers 11h40, Julie a voulu aller récupérer une fiche dans un bureau et je suis rentrée à la résidence. La neige avait déjà en partie fondue et le trajet était beaucoup plus praticable que le matin. J’ai croisé Serena et Nadine sur le chemin mais elles ne m’ont pas vue ou ont fait semblant de ne pas me voir.

Quand je suis arrivée à l’appart, la petite dame était au travail. Elle a bien du courage de ranger des apparts comme le nôtre. Moi, ça me déprimerait trop. J’ai mis une boîte de petits pois et carottes à chauffer et j’ai déjeuné en vitesse avant de partir au hotspot, histoire de ne pas l’embêter pendant qu’elle travaille ; ce n’est déjà pas drôle, alors si en plus, on la gêne…

Quand je suis rentrée à l’appart après mon passage sur internet, la dame était au travail dans ma chambre. Pas tant que la chambre était crade, mais au niveau des fenêtres, il est certain que le travail ne manque jamais ; à cause des infiltrations d’eau, chaque petite parcelle de fenêtre est sujet à la moisissure ! J’ai pris mes affaires et je suis descendue à la fac, bien avance du coup. Dans la salle, certains étaient déjà installés, ils sont pressés, ces jeunes. Tout comme la dernière fois, certains n’ont pas eu de chaises et ont dû se débrouiller comme ils pouvaient. Le prof est arrivé, toujours aussi mignon, ça fait plaisir ! On a eu droit à un cours sur Daniel O’Connell et l’émancipation des Catho en Irlande ; c’était pas mal sauf que je connaissais déjà tout vu que c’était précisément ce que j’avais lu pendant le week-end. Ca ne m’a pas empêché de profiter de la vue… D’ailleurs, j’ai trouvé un truc qui rend le prof mal à l’aise. Si on le fixe trop longtemps dans les yeux, il commence à cligner des yeux à toute vitesse avant de tourner la tête ; c’est trop énorme…

Je suis rentrée en vitesse ayant dans l’idée de faire une petite lessive et de faire un tour sur internet, mais finalement, trop la flemme pour les deux, donc je suis restée à jouer à l’ordi tout l’après-midi… Comme j’en avais eu quelques indices, les filles prévoyaient une petite fête le soir même. Au moment d’aller me faire un petit casse-croûte, j’ai pu ‘admirer’ la déco de la cuisine et là,…

Photos de femmes en petites tenues, des soutiens-gorges et des strings pendus au plafond ainsi que des préservatifs éparpillés partout. Leur déco donnaient l’impression qu’elles prévoyaient une orgie… Je n’ai donc pas pu résister à l’envie de prendre des photos, parce que je suis sûre que personne n’aurait cru à ma description si je n’étais pas en mesure de fournir des preuves. Les voilà donc…

Mon sentiment par rapport à ce spectacle : je suis déçue, je croyais qu’elles m’avaient fait voir le pire d’elles-mêmes, mais visiblement j’en étais loin. Non contente d’être déjà des crétines égoïstes et inconscientes, elles en remettent une couche pour nous montrer leur manque total de moralité et de bienséance. Le peu de respect que je pouvais encore trouver pour elles s’est évaporé dans les minutes qui ont suivi la prise des photos ; comment avoir du respect pour quelqu’un qui n’a même pas la moindre once de respect pour lui-même. Je n’ai même plus d’indifférence à leur égard, mais plus que du dégoût. J’ai honte de partager l’appart avec elles et de la réputation qu’elles vont laisser au lieu. Rien que de les voir me donne la nausée. Elles ont dépassé hier soir la limite de ma compréhension. Je suis totalement désarmée par rapport à toute leur perversité. Le rayonnement culturel de l’Ecosse et du programme Erasmus en ont pris un sacré coup ! Vous verrez, partir un an à l’étranger, ça vous permettra de voir une autre culture… SUPER CULTURE, MERCI BEAUCOUP !!!

Pour continuer le récit de mes aventures ici, j’ai attendu l’arrivée de Marine pour qu’on puisse regarder un peu X-Files. Les filles et leurs ‘amis’ étaient sortis juste avant l’arrivée de Marine, heureusement pour nous. On a regardé deux épisodes d’X-Files et c’était plutôt pas mal, on a bien rigolé. Comme il était près de 23h, Marine est partie après avoir jeté un coup d’œil à la cuisine pour voir l’étendue des dégâts.



La cuisine était pitoyable. De la boisson renversée au sol, de la saleté partout. Et le décor en avait encore pris un peu sur le coin du museau avec des sacs poubelle éventrés accrochés au mur avec des photos de filles en très petites tenues.

Après le départ de Marine, je me suis mise au lit mais mon repos n’a été que de très courte durée. Les filles sont revenues et comme elles avaient toutes laissé leurs clés à l’intérieur, elles ont commencé à tambouriner à la porte avec leurs ‘amis’ pour pouvoir rentrer (elles avaient laissé la porte d’entrée ouvert pour pouvoir rentrer n’importe quand, mais je l’avais fermée dès l’arrivée de Marine par sécurité, on ne sait pas qui traîne dans cette résidence). Catriona a dû se lever, car comme je me l’étais promis je n’ai pas bougé le petit doigt, elles auraient pu taper toute la nuit que je serai restée dans mon lit. Elles ont fait la java jusqu’à plus de 1h du matin mais à 0h30, j’étais tellement fatiguée que j’ai mis mes bouchons dans les oreilles pour ne pas les entendre (au risque de ne pas me réveiller pour le cours d’histoire le lendemain matin). Au matin, l’état de la cuisine avait encore empiré et Serena s’est levée pour faire la vaisselle et nettoyer la table et le plan de travail (par contre, le sol est resté collant et ne semble pas en bonne voix pour être nettoyé avant 15 jours quand la femme de ménage reviendra).