Jeudi 9 Novembre 2006 DEPART POUR LE PortugalLongue journée pleine d’attente… Lever 3h10 !! wahou, déjà là, c’est dur ! Ensuite, petit déjeuner et préparation. Fermeture de la valise et rangement de la chambre avant le départ. 3h45, je vois un taxi entrer dans la résidence. Je trouvais ça bizarre qu’il soit autant en avance, mais je me dis que je vais quand même vérifier… C’était pas le mien vu qu’il est repartir aussitôt. Je me dis que je peux quand même descendre de l’appart, au moins je serai prête quand il arrive. Au moins, où je mets mon sac sur mon dos, qui entends-je rentrer à la maison ? Stephanie et Tara ! Et oui, elles sont rentrées à 3h45 ! Elles ont essayé de ne pas faire trop de bruit (Steph au moins). Je suis partie sans faire de bruit et quand je suis arrivée sur la place de demi-tour de la résidence, un taxi attendait. Un jeune est allé le voir (non, mais qu’est ce qu’ils font ces jeunes dehors à des heures pareilles ?!?). Comme il se fait remballer, j’essaie et oui, c’était bien mon taxi. Il a un fort accent écossais mais ça va. On fait le chemin en silence. Je passe par des endroits que je n’avais encore jamais vus. Il roule à fond les manettes mais ça va, la route n’est pas super peuplée à cette heure-là ! J’arrive à l’aéroport vers 4h10 et une petite dame nous ouvre la porte en nous demandant de nous asseoir en attendant que l’aéroport ouvre officiellement à 4h30 ! Donc, je m’assois et je lis un peu. Ensuite, le check-in commence doucement. Je me dirige vers le guichet et j’attends qu’il ouvre. La femme a un mal terrible à enregistrer mes bagages (normal, il est 4h du mat !). Elle finit par me dire que tout est bon et que je peux aller à la sécurité. Sauf que la sécurité n’ouvre qu’à 5h30, donc il faut encore attendre un peu… Je passe à la sécurité et j’attends maintenant que le vol arrive. On nous change deux fois de porte d’embarquement mais finalement, à 6h20, on nous fait monter dans l’avion. Malheureusement pour nous, on n’est pas près de décoller. En effet, le personnel de l’aéroport refuse que l’équipage prenne ses bagages, mais l’équipage en a besoin parce qu’ils ont tous leurs documents officiels dedans. Bref, ils s’engueulent pendant près d’une heure et finalement, on nous dit que c’est réglé. Mais il y a encore un hic ! Et oui, maintenant qu’ils ont passé une heure à s’engueuler, on a perdu la fenêtre de décollage et on doit en demander une autre ! En résumé, on finit par décoller à 7h30, plus d’une heure de retard.
Pendant le vol, je suis à côté d’un charmant jeune homme, Sébastien qui va à Rennes et étudie à Aberdeen (tiens, la coïncidence !!). On discute pendant la majorité du vol, il est vachement sympa. Finalement, le vol est assez court et on a quand même droit à un pain au chocolat avec un verre de jus d’orange. En plus, grâce au retard, j’ai droit à un super spectacle : le lever de soleil sur la mer. C’était trop beau ! Juste avant le ciel et la mer ne faisait qu’un et on ne pouvait faire de distinction entre l’un et l’autre. Et après, le ciel est devenu orange, rouge, rose et le soleil a pointé le bout de son disque. Vraiment magnifique ! Le vol a duré près de 2h, mais ça va. Le plus dur reste à venir, l’attente à Charles de Gaulle. Comme la femme à Aberdeen avait du mal avec l’ordi, je ne suis pas sûre d’avoir à prendre mon bagage pour la correspondance, alors j’attends patiemment que tous les bagages arrivent et finalement, le mien n’y est pas, alors je vais au comptoir Air France pour voir s’ils peuvent me faire une carte d’embarquement pour le 2ème vol (la femme à Aberdeen m’en a fait un uniquement pour le 1er, super malin !). Là, les femmes sont tout aussi à la masse, mais je suis patiente et ça me fait bien rire. Finalement, j’ai ma carte d’embarquement et je peux passer à la sécurité. Je discute un peu avec le garde sur les nouvelles mesures en Angleterre et je passe à la fouille. Tellement bien faite au passage, que j’avais mon mobile dans ma poche et qu’elle a rien vu !
Encore quelques heures à attendre alors je vais jusqu’à la porte d’embarquement et je lis un peu. Ils me font trop rire à Roissy avec leurs espaces détente et massages et ce genre de conneries !! Enfin… au moins, ça plaît aux gens. D’ailleurs, y’avait un gars qui faisait passer un questionnaire sur la France et le tourisme et il a dû croire que j’étais anglaise ou portugaise parce qu’il m’a donné le questionnaire en anglais et m’a parlé avec son petit accent pourri tout le long. C’était bien marrant quand même. J’ai encore lu un peu et j’ai mangé la salade tout prête de Saupiquet (merci Papa !). Ensuite, on a commencé à embarquer mais des gens étaient arrivés à la dernière minute et c’était de nouveau le foin… On a dû attendre un moment pour que le problème soit réglé. Enfin, on nous a tous mis dans un bus énorme (super large en fait) pour aller jusqu’à l’avion. Je me suis retrouvée avec un couple de retraité trop sympa. Ils vivent au Brésil, leur fille habite Dusseldorf et la femme est d’origine française avec de la famille à Aix et Annecy ! Le monde est quand même petit ! Bref, on a discuté un peu et ça a fait passer le voyage super vite (par contre, ma lecture est au point mort… Pourquoi ai-je pris 3livres ??). En arrivant, il a fallu récupérer les bagages ; les miens étaient là sans souci, mais ils n’ont pas pu récupérer les leurs car comme ils avaient raté leur 1er avion, les bagages sont restés en rade quelque part. On s’est séparé pour qu’ils puissent aller résoudre le problème avec les gars de l’aéroport… Et me voilà, dans l’aéroport de Porto à attendre (encore !) que les parents arrivent de leur vol de Genève… Encore deux petites heures et on sera tous ensemble et on pourra aller voir les grands-parents !!
J’ai traîné dans l’aéroport avec mon ordi et mon bouquin. Les heures ont été longues à passer surtout à cause de la fatigue mais finalement, les parents sont arrivés et on a pu aller chercher la voiture de location. Ensuite on est descendu à Telhadela. Mon père a conduit comme un dingue tout le long. En arrivant, on a d’abord vu ma grand-mère ; elle était super contente de nous voir. Ensuite, on a vu mon grand-père, il avait les larmes aux yeux de me voir. Ca m’a fait trop bizarre… Comme il était encore assez tôt, avec Sandrine et ma mère, on est allée m’acheter une chemise et un pull pour la cérémonie de demain (elles s’étaient mal comprises et du coup, elles n’avaient pas pris mes affaires pour la fête). On a rapidement trouvé et on est rentré en passant dire bonjour à Rosita. Ensuite, on a mangé et ma mère est montée à la salle avec les autres femmes présentes pour tout préparer pour demain. Ils sont revenus vers 23h, mais avec papa et Sandrine on était déjà couchés et on n’a pas tardé à s’endormir.
Vendredi 10 Novembre 2006
Ce matin, lever à 7h30 ! on s’est habillé et on est partis à Branca pour prendre le petit déjeuner. On en a profité pour aller chez le coiffeur pour avoir des têtes présentables pour la cérémonie. Elles nous ont prises tout de suite et à trois, on a payé 21€ (et Sandrine a eu un coup de maquillage gratuit !) ! Ma mère a laissé 4€ de bonne main, la femme est restée sur le cul. Ca m’a bien fait rire !! Ensuite, on est allé jouer Euromillions et on a attendu les gâteaux avec mon oncle José. On a mis le gâteau des mariés dans le coffre de la voiture (il rentrait tout juste !) et on est reparti à Telhadela pour poser le gâteau dans la salle des fêtes. Ensuite, on s’est préparé pour aller à l’église. Là, la cérémonie était prévue pour midi. Mais à 12h20, toujours pas de prêtre !! Les grand-parents commençaient grave à s’inquiéter et j’ai bien cru qu’on allait devoir annuler la cérémonie, mais finalement le prêtre est arrivé. Il avait eu une réunion à l’improviste dans un patelin où il n’y avait pas le téléphone et du coup, il était arrivé en retard.
Tous les gens de l’assemblée nous regardaient bizarrement parce qu’on ne faisait pas le signe de croix, qu’on ne récitait pas les chants et les paroles de la Bible et parce qu’on continuait de parler une fois dans l’église. Bref, avec Sandrine on a eu un fou rire pendant que la femme chantait à fond dans le micro, j’ai cru qu’ils allaient me foutre dehors. Finalement, tout s’est bien passé et tout le monde a bien pleuré (je sais pas vraiment pourquoi, Sandrine et moi on a bien ri en tout cas !). Ensuite, il y a eu le balle des photos dans l’église et à l’extérieur avec le lancer de riz. Puis tout le monde est monté à la salle des fêtes et nous sommes passés en vitesse à la maison. Sandrine et moi sommes montées à pied pour nous dégourdir les jambes et nous préparer au festin du midi. On a eu de la chance, on est arrivées en même temps que la nourriture ! On s’est mis à table après une bonne demi-heure de pourparler pour trouver une place pour chaque personne. Finalement, Sandrine et moi nous sommes assises juste à côté des grands-parents tranquille, loin des agités.
Le repas a duré un bon moment jusqu’à vers 16h30. On a bien mangé et bien bu ; un invité a lu un poème qu’il avait écrit en l’honneur des mariés. Ma mère a fait passer une carte à tous les petits-enfants pour qu’ils signent. Même le prêtre est venu boire un coup avec un de ses potes au moment du deuxième plat. C’était bien sympa (même s’il y avait beaucoup trop à manger et qu’on n’a pu entamer que la moitié des gâteaux !). Vers 16h30, un groupe de gens a commencé à chanter et Sandrine, Papa et moi sommes descendus à la maison pour nous reposer un peu avant le début des festivités du soir. On a regardé les photos qu’on avait prises dans la journée et Sandrine s’est endormie. Ce soir, il est prévu que quelqu’un amène un cochon entier à la broche qu’on va faire griller à l’extérieur. Ils viennent d’arriver et sont en train de tout préparer avec mon père alors que le reste de la famille est encore en haut du village à la salle des fêtes.
Toute la famille est de nouveau là pour recommencer à manger. Ce soir, je mange peu parce que je suis encore toute gavée du repas de midi. Sandrine se gave comme une oie, c’est impressionnant ! Avec papa, on reste plus souvent en haut dans la salle qu’avec les autres. Il faut dire qu’on n’en connaît pas la moitié et en plus, ils sont super nombreux ! Au bout d’un moment, on sort et papa essaie de m’indiquer les liens de parentés de tous les gens présents. J’ai déjà du mal à retenir les oncles et tantes de ma mère, je suis pas prête à retenir les cousins et cousines ! Au fur et à mesure, les lieux se vident et il ne reste qu’une poignée de personnes. O tio Capela commence à chanter et c’est parti pour continuer jusqu’à 2h du matin ! Sandrine, papa et moi sommes allés nous coucher.
Samedi 11 Novembre 2006
Papa s’est levé de bonne heure, il avait envie de bouger. Il m’a demandé si ça me disait d’aller faire un tour, alors j’ai accepté. Mum s’est levé avec la migraine (normal vu le pauvre nombre d’heures qu’elle a dormi les jours précédents), mais elle nous accompagne parce qu’elle a quelques courses à faire aussi. On passe à Oliveira pour voir si le gars des machines à coudre est ouvert (mais il n’ouvre que l’après-midi), on passe au funérarium parce que mum a une question à poser pour Sila de Chignin et ensuite, on passe chez le vendeur de plantes pour aller en mettre sur la tombe des parents de Sila. On passe en coup de vent devant la maison que Vitor retape, elle est plutôt pas mal et quasiment terminée. Ensuite, on va aérer la maison à Bolfeta ; ils ont enlevé la pelouse d’un côté de la maison pour mettre du gravier blanc ; c’est vachement joli ! Enfin, on rentre à la maison. Mum est fatiguée, elle veut retourner se coucher. Papa et moi on repart pour Albergaria parce qu’il veut faire des photocopies du cahier que nous a prêté o tio Capela. Mais quand on arrive à la boutique, la femme a une photocopieuse toute pourrie qui nous prendra la journée pour copier le cahier. Alors papa décidé d’aller à Aveiro ; j’étais pas trop chaude parce que j’ai perdu l’habitude de la voiture et avec tous les virages et tout, je suis vite malade. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller. Alors on se retrouve à Aveiro, on achète des cartouches d’encre pour mon imprimante, on fait faire quelques photos pour les grands-parents et on fait les photocopies. Il est déjà près d’une heure quand on a fini tout ça et on rentre. Toute la famille est de nouveau à table, c’est vraiment énorme !
Alors on mange et on discute. J’aide Avô à remplir son verre au lieu de discuter avec la bouteille en l’air et il finit par être carrément joyeux ! On a beaucoup ri, il arrêtait pas de dire des conneries et tout, c’était trop marrant ! on est resté un bon moment à table à discuter et blaguer. Papa et Sandrine ont décidé d’aller faire un tour à Aveiro, comme ça ils m’ont acheté un sac de sport pour mettre le reste de mes affaires. Avec mum, on est allé boire un café chez Dias pour voir si ça faisait passer le mal de crane (et ça a fini par passer !). Ensuite, on est resté dans le coin parce qu’il fallait de nouveau tout préparer pour le soir. Et tout le monde est revenu encore une fois pour manger. Au bout d’un moment, avec Sandrine, on a commencé à presser un peu tout ce petit monde parce qu’il commençait à se faire tard et on voulait encore passer à la fête organisée par le comité du village pour la St Martin. Finalement, on a réussi à tous les mettre dans des voitures et à monter au club. Là, on a commandé des boissons et on a acheté du popcorn. Tous les femmes sont directement allées dans la salle des fêtes pour écouter la musique. Avec Sandrine on a tourné un peu en attendant que les châtaignes arrivent : c’est la tradition à la St Martin de goûter le vin nouveau et de manger des châtaignes. Je me suis gavée de châtaignes, j’en ai même mis dans mes poches (que j’ai ensuite emportées avec moi en Ecosse !). Mais au bout d’un moment, on était de nouveau gavés et on est allé s’asseoir avec les femmes dans la salle. Mais pas très longtemps parce qu’il était déjà près de minuit et qu’il fallait encore aller ramener Tia Madalena, alors Sandrine et moi avons motivé un peu mum pour qu’elle demande à Tia Madalena si elle voulait rentrer. Papa et mum sont allés la poser, Sandrine et moi sommes rentrées à pieds, ensuite les parents sont repassés au club récupérer Avô et Avò. Nous nous sommes couchés, ça a déjà été une grosse journée.
Dimanche 12 Novembre 2006
Et voilà, le jour du départ est arrivé ; les 4 jours sont passés très vite, c’est vraiment désagréable. Enfin, Papa et Sandrine sont allés faire un tour à Aveiro acheter des parfums ; Mum et moi sommes restées à la maison. J’ai fait les dessins que Sandrine m’avait commandés pour participer à la plus grande œuvre collective au monde. Mum, tia Madalena, tia Dilia et Avò ont préparé le riz au four. Les autres ont commencé à arriver mais vers 11h30, avec les parents et Sandrine, il était temps que nous allions vers Porto pour que je puisse prendre l’avion. J’ai salué tout le monde ; Avò a pleuré. Tia Lena est arrivée juste à temps pour me dire au revoir. On est parti et on a roulé un moment jusqu’au restaurant ‘o Rampinha’ où on s’est arrêté pour manger (se gaver encore, serait plus juste). Papa a commandé des bolinhos de bacalhau pour que j’emmène avec moi. Ensuite, on est allé à l’aéroport. Pendant qu’on attendait, Sandrine a remarqué que ça sentait la frite et on lui a répondu que c’était elle qui sentait (vu que c’était elle qui portait le sac !). On a discuté avec trois Français qui étaient devant nous dans la file.
On s’est baladé un moment dans l’aéroport, on s’est tous pesé à la pharmacie (on est tous gros, c’est officiel !) et on est tous allés s’asseoir un moment avant que je ne passe la sécurité. On a discuté, on a appelé Mme Batatine pour voir si Virus et elle s’entendait toujours bien. Un peu moins d’une heure avant le décollage, je suis allée passer la sécurité ; alors j’ai dit au revoir aux parents et à Sandrine ; Mum a pleuré, comme d’habitude (Sandrine avait parié qu’elle pleurerait). Ma porte d’embarquement était juste en face de la sécurité alors j’aurais pu rester un peu plus longtemps avec les parents si j’avais su. J’ai pris mon livre et j’ai continué ma lecture. On a embarqué à l’heure et on a décollé en avance. Dans l’avion on a eu droit à deux mini sandwichs de saumon et une boisson. Après ça, il était temps de digérer, alors j’ai dormi pendant le reste du vol.
Quand nous sommes arrivés à Paris, il faisait nuit noire et j’ai dû traverser tout le terminal 2 pour aller au niveau F. J’ai lu encore un moment en attendant le vol. Le vol a eu du retard et on a décollé 35 min après l’heure prévue (comme l’avion fait la navette entre paris et Aberdeen, chaque retard s’accumule jusqu’au dernier vol de la journée). J’ai essayé de dormir mais en vain : trop de bruit, trop de lumière, trop mal partout. Finalement, on a atterri et j’ai récupéré mes deux sacs. Je suis sortie pour attraper mon taxi et dès que j’ai vu un taxi identique à celui de jeudi j’ai sauté dedans. Le gars a roulé à fond les ballons, mais par un itinéraire différent de celui du gars de jeudi. En arrivant à la résidence, il me demandait 14£ ; je lui ai dit que j’avais déjà payé et il a dit que c’était bon alors (il n’a pas vérifié mon nom ni rien…). Je suis arrivée à l’appart à 23h et j’ai rangé les valises, en espérant que Catriona finisse son appel téléphonique rapidement parce que j’avais dit aux parents de m’appeler vers 23h. Malheureusement, elle n’a pas fini avant 23h45 et j’ai pensé qu’il était trop tard pour faire sonner les parents. Je me suis couchée…